Bonsoir, comme vu dans l’article précédent, on peut se demander comment réaliser une injection de gaz froids à la pointe de l’ogive.
Il y a les fusées d’ Elon Musk qui peuvent nous donner l’idée: un petit moteur fusée de faible poussée orienté vers l’avant de l’ogive.
Question: quelle est l’ordre de grandeur des pressions au sein de l’onde de choc pour pouvoir repousser cette onde de pression au delà de la surface de l’ogive? Si on en croit le shéma diffusé par les chinois , la température maximale est de 9000k. En appliquant la loi des gaz parfait, la compression du volume de gaz compris dans la lentille de l’onde de choc, en supposant son volume constant est d’environ…..33 bars seulement.
Ceci semble donc bien accessible à un petit moteur fusée, les pressions obtenues dans les chambres de combustion étant nettement plus fortes. On peut même imaginer, afin de réduire l’effet oxydatif de l’air ambiant, un moteur fusée imparfait brûlant un mélange riche en carburant, l’excès de carburant maintenant une atmosphère réductrice empêchant que le revêtement de la tête ne brûle…
Idée zarb: injecter directement le carburant liquide grâce à un « karcher » à la pointe de l’ogive en lieu de moteur fusée…Il est connu que pour refroidir les cylindres dans un moteur à explosion il faut enrichir le mélange! Pour les Nords Coréens, les injecteurs diesels d’une vieille japonaise devraient faire l’affaire. (la pression dans les injecteurs diesel à injection directe montent à 1.000-1600 bars, laaaaargement assez pour couvrir le besoin.)
et hop, roule ma poule, y’a pus qu’a tester 🙂 , me manque la soufflerie hypersonique 😆
L’interception de missiles tactiques ou stratégique d’une portée supérieure à 500km est actuellement à la mode, vu la multiplication des menaces nucléaires. Historiquement, les premiers systèmes faisaient appel à des explosions nucléaires en altitude pour l’interception. ces systèmes étaient encadrés par le traité ABM, les Russes ayant choisi de protéger Moscou, les USA un site de lancement (silos)
Lors de la première guerre du Golfe, en 1991, les USA ont testé grandeur nature l’efficacité des Patriot contre les SCUD et apparentés avec un taux de réussite réel faible, voire nul (?) sauvés par l’imprécision de l’arme attaquante et la faiblesse de sa charge offensive (de mémoire 300kg d’explosifs pour le missile SCUD à portée allongée à 900 km). L’usage du Patriot lors de la guerre du Yemen, plus récente a montré une certaine inefficacité, l’aéroport de Riyad ayant été atteint par une ogive tirée à 1000km environ, avec un delai de réaction de l’ordre de dix minutes seulement
Le stade suivant a été le THAAD américain, le début des essais étant mauvais, ils se sont amélioré en condition expérimentale. S’en est suivi un système basé en Alaska pour intercepter les tirs (nord- coréens ou Chinois?) de fiabilité encore douteuse lors d’essais contrôlé. La Chine est également rentrée dans cette course avec un peu plus (?) de succes.
Aucun de ces système n’a jamais été testé lors d’un
conflit réel.
Raisonnons maintenant à la mode de l’attaquant: La partie la plus sensible à l’interception est le vol propulsé du missile: En effet à ce moment là, il y a peu d’objets en vol, donc la défense se trouve avantagée, d’autant qu’il est quasi impossible d’user de leurres…a moins d’imaginer le tir simultané de fusées inertes chargées de détourner le tir de l’antimissile.
Une fois la ou les ogives larguées, la situation côté défenseur
devient plus critique, en effet, il va se trouver confronté à une
multitude d’objets en vol, de la coiffe en passant par des leurres
volontaires. A ce niveau, il y a 2 possibilités: Chercher à
camoufler l’attaque (difficile et coûteux) soit au contraire à
rendre tout bien brillant aux yeux des radars, via des reflecteurs
voire même par des répéteurs actifs et d’émetteurs infrarouges
relativement faciles à réaliser pour attirer la tête chercheuse de
l’antimissile. L’important dans le second cas étant de
multiplier le nombre d’objets potentiellement dangereux. Il est à
noter qu’une fois dans l’espace, l’ensemble de ces objets se
déplacent à la même vitesse, sur des trajectoires proches.
A la descente, pour un ICBM la tête file à environ 20 fois la
vitesse du son, pour finir sa trajectoire à 7-10 fois cette même
vitesse. La tête peut manoeuvrer pour rendre l’interception
difficile, d’autant que le temps de réaction est extrèmement
court et que l’engin parcourt les derniers 300-400km en 2 minutes
maximum….
Ces systèmes antimissiles ont pour caractéristiques d’être couteux, au point qu’il n’est pas sûr que l’antimissile soit moins cher que le missile avec sa tête nucléaire….
Certains ingénieurs de Corée du nord pédalent dans la semoule pour garder la tête froide. C’est fou ce que l’on trouve sur le Net, le principe de refroidissement des dites têtes publié par les…chinois. Le principe est d’injecter à la pointe de l’ogive par un ou plusieurs trous un gaz froid afin de former un film frais et de repousser en avant de la tête l’onde de choc et ses hautes températures.
Là les Nord-Coréens ont oublié de percer les petits trous pour refroidir la tête du Hwasong 10….
J’avais entendu parler de l' »aérospike » des américains…lien mais ce n’est valide que pour la phase propulsée du missile, pour la descente la pointe d’air est utilisée….
Séquence délire: Imaginer une arme pour la chasse au sous marin
nucléaire à partir de sources ouvertes. Le sous marin est une arme
fantastique, relativement discrète et non signée. La détection du
sous marin se fait soit au bruit (qui augmente si le sous marin
navigue plus vite) soit à son magnétisme (détection par avion).
L’avion renifleur a été une vaste escroquerie scientifique fin
années 70.
Pour rester discret vis à vis du bruit, il suffit de se déplacer lentement sans danser la valse dans le sous marin. De plus, si les moteurs tournent lentement il est moins détectable. Il semblerait que la vitesse en mode silencieux soit faible de l’ordre de 5 nœuds. (ceci est confirmé lors d’une collision le 6 fevrier 2009 entre deux SNLE, un français, un anglais, en fevrier 2009: la vitesse au moment de la collision était de 3-4 noeuds-sources « illusions nucléaire » de P Quilès lien ) Un sous marin nucléaire lanceur d’engin, doit, par nature, rester silencieux pour ne pas se faire repérer. Alors, comment faire pour chasser le SNLE si possible à coût modique?
La mine intelligente: On peut imaginer une mine ou torpille
dormante posée sur le fond de la mer et qui ne s’active que
lorsqu’un sous marin passe à portée à la manière d’un
fourmilion guettant la fourmi au fond de son cône. Il faut pour cela
disposer de la signature acoustique du sous marin, et que la torpille
dispose d’un sonar passif couplée avec une base de données de
sons de sous marin. Avec un « If bruit, else je m’active, on
arrive au résultat voulu. Mais, miner au delà de ses eaux
territoriales est difficile, voire impossible pour certains états.
Ce serait bien si la mine était mobile. En 1939, la France avait
miné le fleuve Rhin afin de paralyser le trafic batelier. Réussite
complète avec quelques centaines d’engins largués, qui flottaient
entre deux eaux.
Or, il existe des engins qui semblent pouvoir être prometteurs pour cet usage, il s’agit du planeur sous marin. Comme les avions planeurs, ils sont silencieux car leur motricité est assurée en faisant varier leur flottabilité grâce à une vessie natatoire…comme les poissons. Les expérimentations chinoises montrent une autonomie de plusieurs mois. Comment cela peut-il fonctionner? La vessie natatoire peut être constituée d’un cylindre d’acier interne relié à la mer par une conduite disposant d’une vanne. L’intérieur de ce cylindre est séparé par un compartiment gaz ou eau par une membrane mobile (en gros, comme dans un vase d’expansion de chauffage central) On peut imaginer que l’injection de gaz fasse varier le poids du cylindre ou, simplement le chauffage du gaz qui peut être en partie liquide/sous forme gazeuse. Pour monter l’engin fait entrer le gaz dans le cylindre et chasse l’eau, pour descendre il admet l’eau en chassant le gaz ou en le refroidissant. La source d’énergie peut être apporté par une pile à combustible au méthanol, moins coûteuse que la pile à hydrogène. Il faut en revanche prévoir une source d’oxygène à bord. Cet engin donc navigue entre deux eaux à des profondeurs qui vont de la surface à quasi 1000 m, couvrant le besoin. Je ne dispose pas des données de vitesse ni des données de finesse hydrodynamique de ce bidule, mais ça a l’air d’être exploitable. En effet, le mode de déplacement est silencieux par nature (pas de moteurs tournants) Si le sous marin est quasi immobile, le simple bruit des pompes et du réacteur nucléaire va attirer le « poisson » jusqu’au contact. Si le sous marin est plus rapide que les engins, il ne sait pas ou ils sont => si ça se trouve il fonce dessus! La chasse avec des engins plus nombreux mais plus lents est parfaitement réalisable (exemple célèbre du jeu où il faut éviter les zombies à la Wii à la différence que…vous ne savez pas où sont les zombies!) Il est peut être (?) même possible que ces engins puissent communiquer entre eux via ondes ultra longues…et chasser en réseau. Il est également possible d’établir une « liste blanche » de sources sonores à ne pas attaquer pour protéger ses navires et une liste noire de cibles au niveau du traitement du signal sonore.
Le seul moyen de détection de cette arme par le sous marin consiste à allumer son sonar actif: Là il perds le bénéfice de la discrétion!
A noter que le même engin peut servir à attaquer les navires de surface.
Dans l’article sur l’engin chinois ils parlent de coût
modiques….
PS les derniers modèles plongent à plus de 8000m, en les faisant
« bouchonner » ils peuvent acquérir de la vitesse.
Dernier détail: cette arme comme les missiles atomiques portés
par les sous marins, est non signée, c’est à dire qu’il n’y a
pas de possibilité d’accuser un attaquant si on perds un sous
marin. Si on en pêche une au filet (les chinois l’ont fait ?? ) on
ne peut rien en déduire….