Sous marin (nucléaire ou pas): faire la chasse grâce à Neptune et ses petits poissons.

Bonjour

Séquence délire: Imaginer une arme pour la chasse au sous marin nucléaire à partir de sources ouvertes. Le sous marin est une arme fantastique, relativement discrète et non signée. La détection du sous marin se fait soit au bruit (qui augmente si le sous marin navigue plus vite) soit à son magnétisme (détection par avion). L’avion renifleur a été une vaste escroquerie scientifique fin années 70.

Pour rester discret vis à vis du bruit, il suffit de se déplacer lentement sans danser la valse dans le sous marin. De plus, si les moteurs tournent lentement il est moins détectable. Il semblerait que la vitesse en mode silencieux soit faible de l’ordre de 5 nœuds. (ceci est confirmé lors d’une collision le 6 fevrier 2009 entre deux SNLE, un français, un anglais, en fevrier 2009: la vitesse au moment de la collision était de 3-4 noeuds-sources « illusions nucléaire » de P Quilès lien ) Un sous marin nucléaire lanceur d’engin, doit, par nature, rester silencieux pour ne pas se faire repérer. Alors, comment faire pour chasser le SNLE si possible à coût modique?

La mine intelligente: On peut imaginer une mine ou torpille dormante posée sur le fond de la mer et qui ne s’active que lorsqu’un sous marin passe à portée à la manière d’un fourmilion guettant la fourmi au fond de son cône. Il faut pour cela disposer de la signature acoustique du sous marin, et que la torpille dispose d’un sonar passif couplée avec une base de données de sons de sous marin. Avec un « If bruit, else je m’active, on arrive au résultat voulu. Mais, miner au delà de ses eaux territoriales est difficile, voire impossible pour certains états. Ce serait bien si la mine était mobile. En 1939, la France avait miné le fleuve Rhin afin de paralyser le trafic batelier. Réussite complète avec quelques centaines d’engins largués, qui flottaient entre deux eaux.

Or, il existe des engins qui semblent pouvoir être prometteurs pour cet usage, il s’agit du planeur sous marin. Comme les avions planeurs, ils sont silencieux car leur motricité est assurée en faisant varier leur flottabilité grâce à une vessie natatoire…comme les poissons. Les expérimentations chinoises montrent une autonomie de plusieurs mois. Comment cela peut-il fonctionner? La vessie natatoire peut être constituée d’un cylindre d’acier interne relié à la mer par une conduite disposant d’une vanne. L’intérieur de ce cylindre est séparé par un compartiment gaz ou eau par une membrane mobile (en gros, comme dans un vase d’expansion de chauffage central) On peut imaginer que l’injection de gaz fasse varier le poids du cylindre ou, simplement le chauffage du gaz qui peut être en partie liquide/sous forme gazeuse. Pour monter l’engin fait entrer le gaz dans le cylindre et chasse l’eau, pour descendre il admet l’eau en chassant le gaz ou en le refroidissant. La source d’énergie peut être apporté par une pile à combustible au méthanol, moins coûteuse que la pile à hydrogène. Il faut en revanche prévoir une source d’oxygène à bord. Cet engin donc navigue entre deux eaux à des profondeurs qui vont de la surface à quasi 1000 m, couvrant le besoin. Je ne dispose pas des données de vitesse ni des données de finesse hydrodynamique de ce bidule, mais ça a l’air d’être exploitable. En effet, le mode de déplacement est silencieux par nature (pas de moteurs tournants) Si le sous marin est quasi immobile, le simple bruit des pompes et du réacteur nucléaire va attirer le « poisson » jusqu’au contact. Si le sous marin est plus rapide que les engins, il ne sait pas ou ils sont => si ça se trouve il fonce dessus! La chasse avec des engins plus nombreux mais plus lents est parfaitement réalisable (exemple célèbre du jeu où il faut éviter les zombies à la Wii à la différence que…vous ne savez pas où sont les zombies!) Il est peut être (?) même possible que ces engins puissent communiquer entre eux via ondes ultra longues…et chasser en réseau. Il est également possible d’établir une « liste blanche » de sources sonores à ne pas attaquer pour protéger ses navires et une liste noire de cibles au niveau du traitement du signal sonore.

Le seul moyen de détection de cette arme par le sous marin consiste à allumer son sonar actif: Là il perds le bénéfice de la discrétion!

A noter que le même engin peut servir à attaquer les navires de surface.

Dans l’article sur l’engin chinois ils parlent de coût modiques….

PS les derniers modèles plongent à plus de 8000m, en les faisant « bouchonner » ils peuvent acquérir de la vitesse.

Dernier détail: cette arme comme les missiles atomiques portés par les sous marins, est non signée, c’est à dire qu’il n’y a pas de possibilité d’accuser un attaquant si on perds un sous marin. Si on en pêche une au filet (les chinois l’ont fait ?? ) on ne peut rien en déduire….

Edit de ….2021: Un article du Monde parle de ces « planeurs sous marins »… https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/08/des-drones-chinois-dans-les-eaux-indonesiennes_6065613_3210.html

Pour sourire, bonne écoute!

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Dissuasion nucléaire: que peuvent bien se raconter les présidents Français lors de la passation de pouvoir?

Amis du soir, bonsoir,

Après chaque élection présidentielle, il y a une cérémonie de passation des pouvoirs entre le sortant et le nouvel élu. Une partie de cette cérémonie est secrète concerne les « codes nucléaires » et différents « secrets d’état ». Sachant que la formation à la stratégie nucléaire n’est pas un enseignement universitaire ni au sein de l’ENA, que peuvent-ils bien se raconter?

Que savons nous de la force de dissuasion française?

D’un point de vue vecteur, nous disposons des missiles ASMP A avec une tête de 300Kt (54 missiles?), et de 4 sous marins SNLE permettant une permanence en mer équipé chacun de 16 missiles M51 (6 têtes nucléaires de 100kt par missile). C’est ce que l’on trouve en littérature ouverte. Cf Wikipedia

Maintenant le principe de la dissuasion nucléaire semble simple. En France elle a toujours été dite « du faible au fort », c’est à dire vise à dissuader un grand état (pour ne pas le nommer l’URSS du temps de De Gaulle) d’attaquer conventionnellement ou nucléairement notre état sous peine de réponse cuisante et de dégâts inacceptables pour l’ennemi. Ceci fonctionne bien si nous n’avons qu’un seul ennemi. Mais, si nous en avons plusieurs, cela fonctionne-t-il aussi? Si un allié « douteux » est dans la même configuration est-ce celui çi peut être tenté de provoquer une guerre entre deux états en friction (attaque sous fausse bannière)?

Actuellement les états possesseurs d’armement nucléaire et de vecteurs sont les USA, la Russie, la France, La grande Bretagne, la Chine, L’Inde, le Pakistan, Israël, La Corée du Nord. Le Moyen Orient est source de conflit depuis longtemps, et certains des pays de la région font la course à la bombe: Iran, Arabie Saoudite, voire Turquie.

Question: as-t-on actuellement les moyens en France d’avoir une capacité de détection et d’identification d’une attaque nucléaire sur notre sol?

-en terme de satellite d’alerte avancé on a eu le programme Spirale => il semblerait que le lancement de satellites d’alerte avancé soit prévue pour fin des années 2020… De plus ces systèmes ne sont pas forcément fiable, peuvent interpréter le tir de fusées sondes météo comme celle d’un missile voire un simple reflet infrarouge sur des nuages…cas véridique d’alertes bloquées par des hommes suspicieux attendant le boum avant de répondre…

-en terme de radar d’alerte avancé, à ma connaissance, il n’y a rien de comparable au programmes chinois

Pour être clair, si nous sommes victimes d’une attaque nucléaire surprise, il nous est actuellement impossible d’identifier l’assaillant. Lorsque nous aurons les satellites, peut être pourrons nous les identifier…et encore, un tir de sous marin est anonyme, il faudra compter sur la signature infrarouge du missile porteur pour l’identification…si nous avons acquis la vraie signature de ceux ci auparavant.

Que faire en attendant en cas d’attaque? arroser de principe la Russie? l’Iran?, ou notre allié douteux qu’est l’Arabie Saoudite?

Cela vous semble fou de provoquer une guerre nucléaire généralisée…pourtant les codes de mise à feu des « Minuteman » américains ont longtemps été triviaux: 00000000 pour provoquer le tir! lien

Question suivante, pour les petits états (Israël, Corée du nord) qu’en est-il de la stratégie nucléaire? Probablement une variante de l’option Samson! (on arrose alliés et ennemis pour provoquer une déflagration finale)

Si j’avais la bombe nord coréenne…ou israélienne ;)

Voici à quoi ressemble la bombe H nord coréenne:

Ceci loge donc bien dans une ogive comme on peut le voir sur le schéma en arrière plan.

Problème pour ces petits états: ils n’ont pas de capacité de détection d’une attaque intercontinentale et de leur identification, surtout si l’attaquant tire d’un sous marin. En cas de menace vitale, ils en seraient donc réduit à arroser les potentiels agresseurs voire alliés suspects.

Quelle pourrait donc être la réponse de ces petits états lors d’une confrontation avec un grand?

Pour la Corée du Nord, il y aurait un moyen astucieux: faire faire le travail par plus vindicatifs qu’eux vis à vis des USA. Pour cela il suffit de vendre les « recettes nucléaires » aux opposants des USA. Mais il y a probablement mieux: Troller les USA grâce à Internet:

Le principe est simple rendre le monde à terme instable par la diffusion massive du savoir faire nucléaire, sans créer de morts au moment de cette diffusion: Internet a une remarquable résistance à toute tentative de censure/contrôle une fois l’information diffusée. Se servir de cette spécificité, au lieu, comme le Dr Khan père de la bombe A pakistanaise de vendre un CD (Ce Dr Khan est également à l’origine de la bombe A nord coréenne-pour la petite histoire après avoir profité de failles (?) de l’OTAN lorsqu’il travaillait pour une usine d’enrichissement germano-hollandaise….)

On peut donc imaginer une diffusion de ce savoir via le Net pour un état menacé dans ses intérêts vitaux. La diffusion d’un point de vue technique pourrait se faire via des fichiers chiffrés diffusé sur le cloud ou sur le darknet dès maintenant, et, si les tensions militaires sont fortes (genre rassemblement de 500.000 américains en Corée du Sud), diffuser la clef de déchiffrage à tous les services spéciaux de tous les pays. Comme tous les pays ont au moins un ennemi 🙂 ils seront forcé de télécharger les données pour ne pas être victime du futur incertain. Pour accentuer la pression, il faudrait même rendre public cette diffusion et donc faire parvenir cette clef de décryptage aux principaux médias, y compris ennemis…

On peut même imaginer que la diffusion de ce savoir faire se fasse comme une série télévisée, par saison, avec teaser pour appâter le chaland (diffuser par petits bouts, en premier, par exemple, le petit manuel de conception du RD 250 (moteur fusée des missiles « Satan » Russe et des engins nord coréen)….

Pour éviter d’être contrôlé par une coupure régionale d’internet empêchant la diffusion des clefs, (je crois que la Corée du Nord n’est relié à l’internet mondial que par deux câbles (un chinois, l’autre, plus récent, russe), on pourrait imaginer un serveur déporté qui spammerait que si la ligne entre le centre de contrôle nord coréen et ce serveur venait à être coupé… 😮

Il faut donc se poser la question dès maintenant: Internet contient-il des bouts de secrets nucléaires attendant une confrontation? Si techniquement ceci est réalisable la seule parade serait de couper le net 😮 .

Il est à noter que le premier qui évoque la possibilité d’une manœuvre de ce type provoque une tempête médiatique voire économique. J’ai de la chance ce blog est obscur.

N’ayez pas peur, c’est un délire… 😉 , je suis MAD.

Délire, vous avez dit délire, regardez ici https://www.38north.org/wp-content/uploads/pdf/NKIP-Terrell-WMD-Use-and-Proliferation-Challenges-062217.pdf (en anglais)….