Sortez les neuroleptiques : le conflit ukrainien peut-il déraper ?

Les moteurs des missiles intercontinentaux nord-coréen sont des RD 250 dont la conception et la fabrication se faisait à Dniepro du temps de l’URSS (missile Satan)

Estimation de la date d’obtention du RD 250 par les Nords Coréens.

Intéressons nous au Hwasong 13 nord coréen apparu en 2012, dernier défilé en octobre 2015 sur modèle légèrement modifié.

Ce modèle probablement un peu bidonné n’a jamais volé, ni fait l’objet de static fire à ma connaissance. L’origine des moteurs du premier étage est un doublet de 4D10 du R27K (env 25 t pour chaque moteur).

En sept 2016, static fire d’un demi RD 250 en présence de KJU.

J’en conclus qu’il est probable qu’en 2015 les Nord Coréens ne disposaient pas de RD250 au point que le missile montré à cette époque était une version modifiée d’un truc non proof of concept….et que l’usage du RD 250 n’était sans doute pas envisageable à court terme

Question : qu’ont récupéré les Nords Coréens à ce moment ?

1) Moteurs complets ? Non récupérer un moteur fusée d’une techno avancée ne donne pas d’indication sur la métallurgie, voire sur les tolérances vibratoires….et ne donne pas accès aux modes de fabrication facilement.

2) Des plans complets avec indications métallurgique ? Possible et même le plus probable mais qui possédait ces plans ? A priori les plans étaient à Dniepro qui n’était pas prorusse à l’époque de l’euromaiden.

3) des hommes ? Peu probable car la Russie, passe encore mais la CDN et son régime hard…faut savoir parier sa tête. De plus à part les ingénieurs chef, personne n’a de vue d’ensemble sur le bidule…

4) Chose curieuse : « On 14 August 2017, the Institute of International Strategic Studies issued a report presenting evidence that « North Korea has acquired a high-performance liquid-propellant engine from illicit networks in Russia and Ukraine », likely produced by Pivdenmash facilities.[6] Both the company and the Ukrainian government denied the allegation. » Sur Wiki…il aurait été facile d’accuser le précédent gouvernement….Mais là pour accuser les Russes ?

Donc la date de cession des plans doit se situer entre 2014-2016 après l’euromaidan. Question sans réponse quoi en échange…

Imaginons que l’échange soit une clef USB de recettes de cuisine comme l’a été la fourniture des plans du RD 250 ou plus prosaïquement une valise de billets verts ça change la donne en fonction

Qui a fourni les plans? les Russes (mais ils ont du concevoir de nouveaux moteurs pour le missile SARMAT faute de disposer du RD 250!) ou les Ukrainiens? On peut donc supposer que si ce n’est pas les Russes, c’est les Ukrainiens, soit une faction nationaliste ukrainienne soit une faction prorusse. Avec un peu de chance les deux parties savent le fin mot de l’histoire

Conséquences pratiques si une recette de cuisine a été donnée en échange:

-Si une attaque nucléaire surprise est effectuée sur une seule ville française, on ne saura pas qui a tiré si le point de départ est un sous marin.
-En cas d’attaque actuelle quel que soit le tireur, on allume le bad-boy c’est à dire le Russe avec suicide réussi à 100%
-Politique-fiction US: j’allume les Français pour que ceux ci allument les Russes. Mauvais calcul car, comme les sous marins US, GB, FR naviguent physiquement dans les mêmes eaux (au point qu’ils se rentrent dedans!) , la réponse russe sera pour les trois.
=> corollaire avant de tirer on demandera gentiment aux américains s’ils veulent mourir.
=> soit on répond automatiquement à une agression atomique et là la purée est envoyée par tous les belligerants.
=> soit on ne réponds pas et là on pleure. mais vaut mieux pleurer qu’être grillés.

J’en conclus donc qu’il n’est pas dit-même fortement peu probable-que les américains partagent les données des satellites d’alerte avancée si nous nous faisons plomber une cité unique !!! (en supposant qu’il soit possible de savoir qui a tiré avec ces satellites)

En pratico-pratique c’est merdique la dissuasion pour la France-vaut mieux savoir organiser une guérilla sur 20 ans….(mais dangereux cette technique car risque de guerre civile possible)

Politique fiction : l’Ukraine possède un module : où faut-il le déposer pour gagner la guerre ?

Moscou ? Non car fin du monde.

Washington ? Idem

Ukraine….ben, euh sur notre sol, mauvaise idée.

Une ville lambda russe ? La réponse sera cuisante si les russes identifient l’attaque. (et l’absence de départ de missile détecte par les satellites d’alerte avancé signera l’attaque ! (ou missile parti d’Ukraine)

Le meilleur coin : une ville d’Europe !

=> pas d’engagement strict us sur le plan nucléaire

=> engagement classique de l’Otan à 100 % (ce sera forcément les Russes qui ont attaqué)

La vraie question : y-a-t-il un module ukrainien ? (soit je délire comme Poutine soit c’est vrai) et qui physiquement détiendrait cet éventuel module, ce qui revient à penser à la chaîne de commandement de ce pays !

Au fait module prépositionné ou non 😮 ? (ça loge facile dans un 38t)

Ma machine à délire fonctionne à plein tubes…. À suivre

Drone-torpille nord coréenne Poseidon-like?

Les Coréens du Nord ont dévoilé une nouvelle torpille dronisée:

Le site Covert Shores donne les dimensions suivantes: environ 16m de long pour 1,5 à 1,6m de diamètre avec propulsion diesel-électrique possible.

En effet il interprète les 3 pots à l’arrière de la torpille comme étant des filtres à air. En supposant qu’1/5 du volume interne de la torpille soit réservé au gazole, cela ferait un volume de 3000l. Largement de quoi traverser le Pacifique à faible vitesse (4-6 noeuds.) et non pas 1000 km comme indiqué sur ce site. Le poids de l’engin est, par définition son volume à une densité de l’eau de mer, soit environ 25 à 26 tonnes.

Mais je pense que cette interprétation est fausse. en regardant de plus près les « pots » sont au sommet d’une courte tige dont le diamètre semble se rapprocher de celle d’un canon de fusil, c’est trop peu pour l’admission comme pour l’échappement. De plus la position de ces pots est exposée aux projections d’eau de mer, dès que celle ci n’est pas d’huile! L’autre explication est qu’il s’agisse d’antennes de liaison radio, de même que l’antenne plate (starlink 😀 ) à l’avant de la torpille.

Si la torpille fonctionne à la pile a combustible au méthanol, plus simple que celle à hydrogène, on peut espérer un rendement de 20-25% de la réaction chimique (pile effoy)

Pour 3000 l de méthanol, il faut environ 1700l d’oxygène liquide. l’énergie disponible correspond à ce qui serait fourni par un moteur diesel de bonne facture avec 700l gazole seulement. On peut émettre des hypothèses de puissance continue.

Si la puissance continue est de 10KW/h la consommation est de 9l/h. donc le réservoir est vide au bout de 300 heures. à 6 nœuds cela ferait une autonomie de 3300 km. Je ne dispose pas de la donnée suivante résistance à l’avancement d’un cylindre avec ogive à la pointe mais cela doit se calculer facilement…et donc la puissance nécessaire à faible vitesse!

A suivre…

Arme médiatico-psychologique Nord Coréenne: comment en sortir par le haut?

Comme vous le savez, je suspecte les Nords-Coréens d’avoir installé une arme médiatico-psychologique lié aux techniques nucléaires militaires qui seraient diffusé sur le Net. https://forgeat.fr/blog/2022/10/22/si-javais-la-bombe-nord-coreenne-ou-israelienne/

Comme solution envisagée pour contrer cette menace je n’en voyais qu’une: la coupure du Net. Or l’économie du Net surpasse largement l’économie liée aux armements nucléaires voire même de l’armement global. Il serait donc stupide de se priver de l’économie du Net pour choisir celui de l’armement.

En fait l’autre solution, en cas de crise majeure et d’usage nord coréen de cette menace consiste à….proposer un désarmement nucléaire général et global, grandes puissances comprises, sur des délais courts (de l’ordre de quelques semaines). Ceci ne pourrait se faire qu’en recourant aux voies diplomatiques traditionnelles qui seraient à remettre en ordre. Il est évident que devant une telle crise l’armement classique fasse l’objet de discussions…

PS je parle ici des Nords-Coréens, mais n’importe quel état ayant prouvé ce savoir-faire pourrait actionner la machine infernale…

A suivre…

Qui veut les plans de Marcoule G2?

Amis du soir bonsoir.

Après les Chinois qui donnent le moyen de refroidir les têtes nucléaires, voici les Américains ou plus exactement le DOE (département of energy) qui laisse traîner sur le Net des plans de …. Marcoule G2, réacteur plutonigène conçu vers 1958 pour équiper les forces armées française d’armes nucléaires.

Ce réacteur faisait 200 MW thermiques (le réacteur Nord Coréen en fait 20 maxi) et était chargé de 110 t d’uranium naturel (pas d’enrichissement nécessaire).

Le doc précise la géométrie interne du réacteur, la conception des barreaux d’uranium et de leur gaine avec en prime l’outil utilisé pour souder les gaines.

Bon je n’en montre pas plus je ne tiens pas à passer par la case zonzon.

refroidissement des têtes nucléaires: et si la pointe de gazole était la solution?

Bonjour,

Nous avons vu que dans l’ article précédent quej’ai émis l’hypothèse d’un refroidissement des ogives nucléaires par injection de gazole à la pointe. Il est connu que pour refroidir les cylindres d’un moteur à explosion il faut enrichir le mélange.

Essayons d’avoir un ordre de grandeur de la quantité de gazole nécessaire pour refroidir la tête.

Estimation de la quantité d’air se présentant devant la pointe et soumise à compression. Au vu des photos, la section de la pointe est de l’ordre de 50 à 100cm2. c’est la colonne d’air présente devant cette pointe qui chauffe énormément.

Quel est son volume en m³  exprimé à pression normale  pour 300km parcouru (probablement moins, l’angle de ré entrée étant relativement grand)

Pour 1km parcouru à la pression régnant à 10km d’altitude (264hp pour 1013 hp au sol)

Section de 5 X5 cm 1M3=400m parcouru soit 750m3 dont la majeure partie au dessus de 10km soit environ 200m3 à pression normale (au sol). Cela correspond à ce qui est brûlé dans mon moteur de scenic (2000t/min,1,6l) en 1 h de fonctionnement (pour une conso en charge de 6 litres!)

Si on enrichit à 1000 % pour refroidir 60litres suffisent !

Conclusion avec ces données les chiffres ne sont pas déconnants ! (je ne me retrouve pas avec 1 tonne de gazole à emporter)

Voici donc un raisonnement de psychotique 🙂

Ogive nucléaire: garder la tête froide-seconde partie

Bonsoir, comme vu dans l’article précédent, on peut se demander comment réaliser une injection de gaz froids à la pointe de l’ogive.

Il y a les fusées d’ Elon Musk qui peuvent nous donner l’idée: un petit moteur fusée de faible poussée orienté vers l’avant de l’ogive.

Question: quelle est l’ordre de grandeur des pressions au sein de l’onde de choc pour pouvoir repousser cette onde de pression au delà de la surface de l’ogive? Si on en croit le shéma diffusé par les chinois , la température maximale est de 9000k. En appliquant la loi des gaz parfait, la compression du volume de gaz compris dans la lentille de l’onde de choc, en supposant son volume constant est d’environ…..33 bars seulement.

Ceci semble donc bien accessible à un petit moteur fusée, les pressions obtenues dans les chambres de combustion étant nettement plus fortes. On peut même imaginer, afin de réduire l’effet oxydatif de l’air ambiant, un moteur fusée imparfait brûlant un mélange riche en carburant, l’excès de carburant maintenant une atmosphère réductrice empêchant que le revêtement de la tête ne brûle…

Idée zarb: injecter directement le carburant liquide grâce à un « karcher » à la pointe de l’ogive en lieu de moteur fusée…Il est connu que pour refroidir les cylindres dans un moteur à explosion il faut enrichir le mélange! Pour les Nords Coréens, les injecteurs diesels d’une vieille japonaise devraient faire l’affaire. (la pression dans les injecteurs diesel à injection directe montent à 1.000-1600 bars, laaaaargement assez pour couvrir le besoin.)

et hop, roule ma poule, y’a pus qu’a tester 🙂 , me manque la soufflerie hypersonique 😆

Antimissiles stratégiques: le grand délire technique?

Bonsoir,

L’interception de missiles tactiques ou stratégique d’une portée supérieure à 500km est actuellement à la mode, vu la multiplication des menaces nucléaires. Historiquement, les premiers systèmes faisaient appel à des explosions nucléaires en altitude pour l’interception. ces systèmes étaient encadrés par le traité ABM, les Russes ayant choisi de protéger Moscou, les USA un site de lancement (silos)

Lors de la première guerre du Golfe, en 1991, les USA ont testé grandeur nature l’efficacité des Patriot contre les SCUD et apparentés avec un taux de réussite réel faible, voire nul (?) sauvés par l’imprécision de l’arme attaquante et la faiblesse de sa charge offensive (de mémoire 300kg d’explosifs pour le missile SCUD à portée allongée à 900 km). L’usage du Patriot lors de la guerre du Yemen, plus récente a montré une certaine inefficacité, l’aéroport de Riyad ayant été atteint par une ogive tirée à 1000km environ, avec un delai de réaction de l’ordre de dix minutes seulement

Le stade suivant a été le THAAD américain, le début des essais étant mauvais, ils se sont amélioré en condition expérimentale. S’en est suivi un système basé en Alaska pour intercepter les tirs (nord- coréens ou Chinois?) de fiabilité encore douteuse lors d’essais contrôlé. La Chine est également rentrée dans cette course avec un peu plus (?) de succes.

Aucun de ces système n’a jamais été testé lors d’un conflit réel.

Raisonnons maintenant à la mode de l’attaquant: La partie la plus sensible à l’interception est le vol propulsé du missile: En effet à ce moment là, il y a  peu d’objets en vol, donc la défense se trouve avantagée, d’autant qu’il est quasi impossible d’user de leurres…a moins d’imaginer le tir simultané de fusées inertes chargées de détourner le tir de l’antimissile.

Une fois la ou les ogives larguées, la situation côté défenseur devient plus critique, en effet, il va se trouver confronté à une multitude d’objets en vol, de la coiffe en passant par des leurres volontaires. A ce niveau, il y a 2 possibilités: Chercher à camoufler l’attaque (difficile et coûteux) soit au contraire à rendre tout bien brillant aux yeux des radars, via des reflecteurs voire même par des répéteurs actifs et d’émetteurs infrarouges relativement faciles à réaliser pour attirer la tête chercheuse de l’antimissile. L’important dans le second cas étant de multiplier le nombre d’objets potentiellement dangereux. Il est à noter qu’une fois dans l’espace, l’ensemble de ces objets se déplacent à la même vitesse, sur des trajectoires proches.

A la descente, pour un ICBM la tête file à environ 20 fois la vitesse du son, pour finir sa trajectoire à 7-10 fois cette même vitesse. La tête peut manoeuvrer pour rendre l’interception difficile, d’autant que le temps de réaction est extrèmement court et que l’engin parcourt les derniers 300-400km en 2 minutes maximum….

Ces systèmes antimissiles ont pour caractéristiques d’être couteux, au point qu’il n’est pas sûr que l’antimissile soit moins cher que le missile avec sa tête nucléaire….

Têtes nucléaires gardons la tête froide.

Certains ingénieurs de Corée du nord pédalent dans la semoule pour garder la tête froide. C’est fou ce que l’on trouve sur le Net, le principe de refroidissement des dites têtes publié par les…chinois. Le principe est d’injecter à la pointe de l’ogive par un ou plusieurs trous un gaz froid afin de former un film frais et de repousser en avant de la tête l’onde de choc et ses hautes températures.

Là les Nord-Coréens ont oublié de percer les petits trous pour refroidir la tête du Hwasong 10….

J’avais entendu parler de l' »aérospike » des américains…lien mais ce n’est valide que pour la phase propulsée du missile, pour la descente la pointe d’air est utilisée….

Sous marin (nucléaire ou pas): faire la chasse grâce à Neptune et ses petits poissons.

Bonjour

Séquence délire: Imaginer une arme pour la chasse au sous marin nucléaire à partir de sources ouvertes. Le sous marin est une arme fantastique, relativement discrète et non signée. La détection du sous marin se fait soit au bruit (qui augmente si le sous marin navigue plus vite) soit à son magnétisme (détection par avion). L’avion renifleur a été une vaste escroquerie scientifique fin années 70.

Pour rester discret vis à vis du bruit, il suffit de se déplacer lentement sans danser la valse dans le sous marin. De plus, si les moteurs tournent lentement il est moins détectable. Il semblerait que la vitesse en mode silencieux soit faible de l’ordre de 5 nœuds. (ceci est confirmé lors d’une collision le 6 fevrier 2009 entre deux SNLE, un français, un anglais, en fevrier 2009: la vitesse au moment de la collision était de 3-4 noeuds-sources « illusions nucléaire » de P Quilès lien ) Un sous marin nucléaire lanceur d’engin, doit, par nature, rester silencieux pour ne pas se faire repérer. Alors, comment faire pour chasser le SNLE si possible à coût modique?

La mine intelligente: On peut imaginer une mine ou torpille dormante posée sur le fond de la mer et qui ne s’active que lorsqu’un sous marin passe à portée à la manière d’un fourmilion guettant la fourmi au fond de son cône. Il faut pour cela disposer de la signature acoustique du sous marin, et que la torpille dispose d’un sonar passif couplée avec une base de données de sons de sous marin. Avec un « If bruit, else je m’active, on arrive au résultat voulu. Mais, miner au delà de ses eaux territoriales est difficile, voire impossible pour certains états. Ce serait bien si la mine était mobile. En 1939, la France avait miné le fleuve Rhin afin de paralyser le trafic batelier. Réussite complète avec quelques centaines d’engins largués, qui flottaient entre deux eaux.

Or, il existe des engins qui semblent pouvoir être prometteurs pour cet usage, il s’agit du planeur sous marin. Comme les avions planeurs, ils sont silencieux car leur motricité est assurée en faisant varier leur flottabilité grâce à une vessie natatoire…comme les poissons. Les expérimentations chinoises montrent une autonomie de plusieurs mois. Comment cela peut-il fonctionner? La vessie natatoire peut être constituée d’un cylindre d’acier interne relié à la mer par une conduite disposant d’une vanne. L’intérieur de ce cylindre est séparé par un compartiment gaz ou eau par une membrane mobile (en gros, comme dans un vase d’expansion de chauffage central) On peut imaginer que l’injection de gaz fasse varier le poids du cylindre ou, simplement le chauffage du gaz qui peut être en partie liquide/sous forme gazeuse. Pour monter l’engin fait entrer le gaz dans le cylindre et chasse l’eau, pour descendre il admet l’eau en chassant le gaz ou en le refroidissant. La source d’énergie peut être apporté par une pile à combustible au méthanol, moins coûteuse que la pile à hydrogène. Il faut en revanche prévoir une source d’oxygène à bord. Cet engin donc navigue entre deux eaux à des profondeurs qui vont de la surface à quasi 1000 m, couvrant le besoin. Je ne dispose pas des données de vitesse ni des données de finesse hydrodynamique de ce bidule, mais ça a l’air d’être exploitable. En effet, le mode de déplacement est silencieux par nature (pas de moteurs tournants) Si le sous marin est quasi immobile, le simple bruit des pompes et du réacteur nucléaire va attirer le « poisson » jusqu’au contact. Si le sous marin est plus rapide que les engins, il ne sait pas ou ils sont => si ça se trouve il fonce dessus! La chasse avec des engins plus nombreux mais plus lents est parfaitement réalisable (exemple célèbre du jeu où il faut éviter les zombies à la Wii à la différence que…vous ne savez pas où sont les zombies!) Il est peut être (?) même possible que ces engins puissent communiquer entre eux via ondes ultra longues…et chasser en réseau. Il est également possible d’établir une « liste blanche » de sources sonores à ne pas attaquer pour protéger ses navires et une liste noire de cibles au niveau du traitement du signal sonore.

Le seul moyen de détection de cette arme par le sous marin consiste à allumer son sonar actif: Là il perds le bénéfice de la discrétion!

A noter que le même engin peut servir à attaquer les navires de surface.

Dans l’article sur l’engin chinois ils parlent de coût modiques….

PS les derniers modèles plongent à plus de 8000m, en les faisant « bouchonner » ils peuvent acquérir de la vitesse.

Dernier détail: cette arme comme les missiles atomiques portés par les sous marins, est non signée, c’est à dire qu’il n’y a pas de possibilité d’accuser un attaquant si on perds un sous marin. Si on en pêche une au filet (les chinois l’ont fait ?? ) on ne peut rien en déduire….

Edit de ….2021: Un article du Monde parle de ces « planeurs sous marins »… https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/08/des-drones-chinois-dans-les-eaux-indonesiennes_6065613_3210.html

Pour sourire, bonne écoute!

Lien

Dissuasion nucléaire: que peuvent bien se raconter les présidents Français lors de la passation de pouvoir?

Amis du soir, bonsoir,

Après chaque élection présidentielle, il y a une cérémonie de passation des pouvoirs entre le sortant et le nouvel élu. Une partie de cette cérémonie est secrète concerne les « codes nucléaires » et différents « secrets d’état ». Sachant que la formation à la stratégie nucléaire n’est pas un enseignement universitaire ni au sein de l’ENA, que peuvent-ils bien se raconter?

Que savons nous de la force de dissuasion française?

D’un point de vue vecteur, nous disposons des missiles ASMP A avec une tête de 300Kt (54 missiles?), et de 4 sous marins SNLE permettant une permanence en mer équipé chacun de 16 missiles M51 (6 têtes nucléaires de 100kt par missile). C’est ce que l’on trouve en littérature ouverte. Cf Wikipedia

Maintenant le principe de la dissuasion nucléaire semble simple. En France elle a toujours été dite « du faible au fort », c’est à dire vise à dissuader un grand état (pour ne pas le nommer l’URSS du temps de De Gaulle) d’attaquer conventionnellement ou nucléairement notre état sous peine de réponse cuisante et de dégâts inacceptables pour l’ennemi. Ceci fonctionne bien si nous n’avons qu’un seul ennemi. Mais, si nous en avons plusieurs, cela fonctionne-t-il aussi? Si un allié « douteux » est dans la même configuration est-ce celui çi peut être tenté de provoquer une guerre entre deux états en friction (attaque sous fausse bannière)?

Actuellement les états possesseurs d’armement nucléaire et de vecteurs sont les USA, la Russie, la France, La grande Bretagne, la Chine, L’Inde, le Pakistan, Israël, La Corée du Nord. Le Moyen Orient est source de conflit depuis longtemps, et certains des pays de la région font la course à la bombe: Iran, Arabie Saoudite, voire Turquie.

Question: as-t-on actuellement les moyens en France d’avoir une capacité de détection et d’identification d’une attaque nucléaire sur notre sol?

-en terme de satellite d’alerte avancé on a eu le programme Spirale => il semblerait que le lancement de satellites d’alerte avancé soit prévue pour fin des années 2020… De plus ces systèmes ne sont pas forcément fiable, peuvent interpréter le tir de fusées sondes météo comme celle d’un missile voire un simple reflet infrarouge sur des nuages…cas véridique d’alertes bloquées par des hommes suspicieux attendant le boum avant de répondre…

-en terme de radar d’alerte avancé, à ma connaissance, il n’y a rien de comparable au programmes chinois

Pour être clair, si nous sommes victimes d’une attaque nucléaire surprise, il nous est actuellement impossible d’identifier l’assaillant. Lorsque nous aurons les satellites, peut être pourrons nous les identifier…et encore, un tir de sous marin est anonyme, il faudra compter sur la signature infrarouge du missile porteur pour l’identification…si nous avons acquis la vraie signature de ceux ci auparavant.

Que faire en attendant en cas d’attaque? arroser de principe la Russie? l’Iran?, ou notre allié douteux qu’est l’Arabie Saoudite?

Cela vous semble fou de provoquer une guerre nucléaire généralisée…pourtant les codes de mise à feu des « Minuteman » américains ont longtemps été triviaux: 00000000 pour provoquer le tir! lien

Question suivante, pour les petits états (Israël, Corée du nord) qu’en est-il de la stratégie nucléaire? Probablement une variante de l’option Samson! (on arrose alliés et ennemis pour provoquer une déflagration finale)